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L'EVOLUTION - REALITE OU HYPOTHESE ?

Science et Foi n° 63 - 3 Trimestre 1999 -(Suite et fin de l'article du numéro précédent)

Prof. Alois WIMMER

▪   Formes intermédiaires

Par exemple, en dépit de recherches très poussées, on ne trouve aucune forme intermédiaire là où on l'attendrait; au contraire, on voit apparaître des groupes qu'on ne peut classer nulle part sans problème. Les roches, comme nous l'avons vu pour la question des empreintes, parlent un autre langage que celui que l'on désirerait entendre: aussi garde-t-on le silence la dessus (livre du renvoi 3, p. 161). Dans les manuels de Biologie on présente l'oiseau primitif (l'Archéoptéryx) comme type de forme intermédiaire entre les reptiles et les oiseaux, mais de plus récentes recherches établissent que "l'oiseau primitif" est beaucoup plus "jeune" que les oiseaux (Science News 112, du 24.9.1977, p. 17)1.

Dans la Bernsteinflora règne une grande confusion, malaisément explicable dans l'hypothèse évolutionniste, car on trouve réunis des espèces provenant de toutes les parties du monde, ce qui veut dire que des plantes provenant de tous les horizons et de tous les climats ont été amenées là par les eaux (H. NILSSON, Synthetische Artbilding [Synthèse sur la formation des espèces], p. 558-561; voir livre de renvoi 3, p. 189). Même chose pour le charbon, avec simplement cette remarque: contrairement à ce qu'on trouve généralement dans les manuels, on ne connaît aucun endroit où une tourbière serait devenue charbon dans ses couches plus profondes. C'est donc que le charbon ne s'est pas formé lentement durant de longues périodes de temps, mais rapidement, très rapidement (NILSSON, op. cit. p. 563). Ceci est également prouvé par les troncs d'arbres qui traversent plusieurs couches géologiques, souvent avec les racines en l'air (livre du renvoi 3, p. 195) - ce qui ne peut nullement s'expliquer par le néo-darwinisme, mais parfaitement par un déluge général.

Par ailleurs se trouvent dans le Bernstein des plantes et des espèces animales (abeilles, mouches) qui ressemblent à celles d'aujourd'hui jusqu'au moindre détail. De même le Nautilus et le Quastenflosser (Latimeria) sont demeurés inchangés par-delà des « millions d'années ».

Tout cela serait plutôt une preuve allant dans le sens de la non-variabilité des êtres vivants (permanence des espèces).

Le néo-darwinisme présentait par exemple il y a quelques années encore la « série chevaline » d'une façon toute simple (donc le développement du cheval depuis l'herbivore à peu près de la taille d'un renard et doté de plusieurs orteils jusqu'à notre cheval proprement dit), à peu près comme on la trouve en général dans les manuels de Biologie à l'heure actuelle. Pourtant les spécialistes se montrent dans ce domaine plus réservés; dans The Implications of Evolution (1960), on lit à la page 148:

« A l'heure actuelle, prétendre que les images des manuels correspondent à la réalité est plutôt affaire de croyance...»
G.A. KERKUT, Professeur de Physique et de Biochimie à l'Université de Southampton, Gde Bretagne2.

On a constitué de cette manière beaucoup de séries, comme celles des unicellulaires, des multicellulaires, des invertébrés, des vertébrés; mais les espèces de cette série sont encore vivantes, simultanément et dans le même biotope. Un autre schéma serait le suivant: poissons - amphibiens - reptiles - oiseaux - mammifères.

On doit sur ce point constater que pour le moment il est impossible de prouver de telles transformations (Évolution trans-spécifique). Les espèces se révèlent décidément stables. A titre d'exemple citons l'auto-retour à la forme primitive chez les arbres fruitiers revenant à l'état sauvage ou des formes d'élevage chez le pigeon domestique.

On reconnaît donc que l'enseignement de l'Evolution (ou plus exactement: la philosophie de l'Evolution) est bien plus largement offaire de croyance et d'opinion que l'on penserait au premier abord.

L'enseignement de l'Evolution est opposé aux lois les plus fondamentales de la Nature, à celles qui sont les mieux établies, contrairement à toute expérience. Les lignes qui suivent voudraient montrer que la réponse non équivoque à la question de savoir si le monde est le résultat d'un processus d'évolution ou bien si c'est Dieu qui l'a créé, conformément à ce qui est dit dans l'Écriture Sainte, que cette réponse n'a pas seulement un intérêt académique.

Incompatibilité entre Évolution et Religion.

Le christianisme nous montre en Dieu un être qui "n'éteint pas la mèche qui fumé encore... qui ne détruit pas le tuyau endommagé...Il sèche toute larme... Prince de la paix...car Je suis miséricordieux" (Mt. 11,29) "Dieu a choisi la faiblesse..." (I Cor, 1,27).

La doctrine de l'Evolution par contre ne connaît que la loi du plus fort, le "droit du poing".

Durant ce processus la nature duit se montrer impitoyable et sans aucun égard... elle dut laisser passer des milliers de mutations malheureuses... jusqu'à ce qu'elle pût utiliser une mutation avantageuse... C'est ainsi que progressa l'Evolution ? même si pour chaque succès il fallait des milliers de tragédies.

(Science, vol. 123, p. 1159, 29 juin 1956. Cit. en renvoi 3,p. 416).
Il est étonnant que beaucoup de ceux qui croient (!) à la doctrine évolutionniste croient en même temps à ce Dieu d'amour qui ne laisse rien au hasard. La Bible nous le dit très clairement: "...Aucun passereau ne tombe à terre sans la volonté de votre Père des cieux). Et pour vous, chaque cheveu de votre tête est compté. Ne craignez donc pas". Celui qui craint donc d'être infidèle à l'un des deux commandements, celui de la religion ou celui de la Science, peut se consoler:

LES  SCIENCES  DE  LA  NATURE  NE  CONNAISSENT PAS D'ÉVOLUTION3

Toutes les données vérifiables de la géologie et de la géophysique concordent étonnamment bien avec les premiers versets de la genèse et le reste de l'Écriture (cit. en renvoi 3, p. 450). Que le récit de la genèse mérite toute créance, cela est déjà démontré par le fait que les onze premiers chapitres sont cités le plus souvent dans le Nouveau Testament, principale source de notre foi (80 passages!). Notre Seigneur Jésus-Christ lui-même - comme chacun peut facilement le vérifier - affirme nettement l'historicité du récit de la Genèse. Si par contre Jésus-Christ a pu se tromper relativement à l'Ancien Testament, la même erreur n'est pas à exclure relativement à Son propre temps; dans ce cas nous ferions mieux de ranger aussi le Nouveau testament dans le rayon des contes de fées et de vivre tout bonnement comme il nous en vient la fantaisie.

Celui qui rejette les premiers chapitres de la Sainte Ecriture, qui décrivent le paradis terrestre, refuse également les derniers, qui promettent à nouveau ce paradis. Si donc on ne retient qu'une partie de la S. Ecriture ou qu'on le fausse on fausse également d'autres parties de la Bible. Toute la S. Ecriture possède une unité, qu'on n'a pas le droit de déranger. (cit. en 2, p. 258)

On ne mettra jamais suffisamment en évidence le point suivant: Celui qui rejette l'historicité de la genèse refuse par là même les autres témoignages de l'Écriture. Voici une proposition de travail:

« On ne devrait pas chercher à accorder les données bibliques avec les énoncés et les théories scientifiques, mais bien plutôt laisser la Bible parler d'elle-même et, ensuite, rechercher comment on peut comprendre les datations géologiques à la lumière de cet enseignement » (ouvrage 3, p. 320). II ne saurait jamais y avoir de réelle contradiction entre la Foi et la Science4. Il ne suffit pas que l'enseignement de l'Évolution ne résiste pas aux données des sciences naturelles, on doit encore savoir que de l'accepter est lourd de conséquences pour l'homme.

Il n'y pas encore si longtemps que chez nous on ne considérait comme digne de vivre que ce qui était robuste et sainement développé; jusqu'où peut conduire un Darwinisme s'insinuant dans la politique et la philosophie, on peut s'en faire une idée en évoquant des noms comme Auschwitz, Dachau ou Mauthausen. Tout aussi significatif est le fait que Karl Marx ait voulu dédicacer son Capital à Charles Darwin.

Ramené à une brève formulation, voici ce que déclare le Néo-darwinisme appliqué à la politique: « Celui qui est trop faible dans le combat pour la survie serait tôt ou tard la victime de la sélection. C'est pourquoi la Société a le droit d'éliminer de tels éléments (hier on gazait les Juifs, considérés comme des êtres inférieurs, aujourd'hui on assassine des enfants sans défense dans le sein de leur mère5.

Aujourd'hui nous accusons - demain, ce sera nous les accusés.

Il faut par ailleurs garder présent à l'esprit que l'ensemble des fondateurs de la théorie moderne de l'Évolution, comme Darwin, Huxley, Spencer, Haeckel entre autres, se sont montrés des adversaires acharnés de la vision biblique du monde et de l'Homme. De modernes évolutionnistes tels que George Gaylord Simpson, personnalité renommée, ne font pas mystère non plus de leur conviction que la Bible et l'Évolution présentent des contradictions entre elles. Lui va tellement loin que sur ce point il déclare textuellement: «...Certains préfèrent vivre dans un univers de superstition » (cit. en 3, p. 453).

Nous devrions prendre cela à cœur chaque fois qu'il est question de chercher à rapprocher de quelque manière, du Hasard inhumain qui accompagne le processus évolutionniste, la bonté et la providence de Dieu.

Nous arrivons à la conclusion:

En simplifiant à l'extrême et en disant les choses grossièrement, il n'existe en vérité que deux conceptions fondamentales du monde ou "religions". La première est principalement orientée vers Dieu, la seconde vers l'homme. Considérons la "religion de l'Homme".

Cette "orientation religieuse" se concentre sur l'homme et sur son action; l'Homme est ici le maître et la mesure de toutes choses. L'Évolution représente le moteur de cette conception du monde. C'est à l'homme qu'il appartient de se représenter le développement, la croissance et le progrès, elle fait donc appel à son orgueil et à son ambition. L'agenouillement devant le sacro-saint développement économique est une suite logique de cette vision du monde et de l'homme.

Un changement de direction sera chose douloureuse, mais c'est la seule possibilité pour échapper à la catastrophe. (Cela concerne aussi la stratégie actuelle en matière de politique de l'environnement et de l'économie, à l'échelle mondiale). S'il devait ne pas y avoir de changement radical de direction, alors le chemin à venir est tout tracé (concernant les intérêts évoqués ci-dessus tout comme les structures sociales).

Il est par conséquent indispensable de se prononcer pour l'une des deux conceptions. Il est tout aussi facile de pencher vers la théorie créationniste, en partant des faits scientifiques, que vers l'Évolution.

Cependant interviennent aussi, comme nous l'avons vu à travers les citations mentionnées, des mobiles d'ordre avant tout philosophiques, qui nous font nous cramponner à l'enseignement de l'Évolutionnisme, car celui-ci ne dérange pas notre vie personnelle. Il en va tout autrement si nous croyons à un Créateur personnel, car cela entraîne bien d'autres conséquences que simplement économiques.

Aussi le rejet (de la Création) est-il motivé plutôt par une raison philosophique que par une raison d'ordre scientifique (puisque, comme nous l'avons vu, Biologie et Géologie sont pareillement, et parfois très bien, conciliables avec les données de la Bible. Mais qu'on retienne bien ceci: la critique ne vise pas la Science dans son ensemble, mais seulement les interprétations données de la Géologie historique). Bien entendu beaucoup d'hommes de Science craignent de se voir marqués comme au fer rouge par l'étiquette de «non scientifiques» s'ils se réfèrent à la Bible. Car il faut aussi quelque courage pour oser reconnaître ce qu'on a constate comme étant vrai. En tout cas on se trouve devant un terrorisme psychologique si on n'a pas le droit de se prononcer pour une alternative qui est bien réelle, comme cela arrive dans la pratique. Car la plupart des spécialistes en sciences bio- et géologiques réagit devant cette théorie (de la Création) avec irritation et orgueil, même avec hargne et cynisme, avec une susceptibilité de dictateurs.

Il est donc plus facile d'oser se mettre au-dessus des fondements de la Physique (2ème principe fondamental de la Thermodynamique) ou de la Chimie (appel à la notion d'équilibre - océan primitif) que de mettre en cause l'hypothèse devenue intouchable de l'Évolution.

O. A. M. D. G.

Extrait du 6e compte-rendu annuel du Lycée Fédéral Styrie ; Werndlpark 1978/79, pp. 64 et suivantes.
Traduction: Benoît NEISS - Strasbourg.

Nota bene: Les premiers paragraphes suivent de près la conférence du Pr. Wilder-Smith devant l'Office du Travail de Linz 6
Nous invitons nos lecteurs à consulter nos vidéos, livres et cahiers suivants:


1 A.E. WILDER-SMITH, Les Sciences de la Nature ne connaissent pas d'Evolution; 2e édition; Schwabe-Verlag, Basel/Stuttgart, 1978.
2 A.E. WILDER-SMITH, Origine et futur de l'homme, 3e ed.; Hannsler-Verlag - Stuttgart, P. 277.
3 Titre du livre en note 4.
.... parce qu'il n'existe ni découvertes de fossiles ni expériences démontrant les principaux postulats du Néo-darwinisme, et que les vrais scientifiques ne reconnaissent que les théories qui peuvent être vérifiées expérimentalement.
4 Vatican I; sess. 3 - cap. IV, art. 3.
5 ... Et demain ce sera l'euthanasie pour les "vieux" indésirables....(Ndl'É)
6 Autres bibliographies et sources:
- W.J. Ouweneel, L'Enseignement de l'Evolution a-t-il un caractère scientifique ?
- 2e éd. Heijkoop-verlag - D 5830 Schwelm.
- E. Blechschmidt, Comment commence la vie humaine? 4e ed.1976; Christiana-Verlag CH-8260 Stein.
- E. Ostermann, Notre Terre, une planète jeune, 1978, Hännsler-Verlag.
- A.E. Wilder-Smith, La Création de la vie, 3° ed. 1972, Hännsler-Verlag.
- H.M. Morris, D'où la Terre? Editions de la Société Évangélique pour l'Allemagne; Wuppertal-Eberfeld, Telos, 1977.

Ceshe 1999 -